Ma fille vient de fêter ses trois ans. Quand je fais le bilan de ces trois années, je vois le chemin que nous avons parcouru tous les trois, dans nos
relations, dans cette entité "famille". Je vois aussi l'évolution de chacun comme individu. Pour ma part, il m'aura fallu ces trois années pour laisser de la place, sereinement à la Femme-Mère,
la Femme-Individu et la Femme-Thérapeute. Le confinement aura été un accélérateur. Mettre à jour les émotions enfouies et accueillir ma colère, ma culpabilité. Pardonner, se pardonner, pour se
renouveler.
La Femme-Mère, un choix aussi heureux que difficile à vivre avec un bébé
Dès la naissance de notre fille en mai 2017 et jusqu'à maintenant, nous avons choisi d'organiser notre vie pour nous offrir du temps tous les trois ensemble en évitant les boulots de 35h par semaine. Nous avons par exemple réalisé un vieux rêve de voyage et nous sommes partis six mois explorer de nouvelles contrées avec notre bébé.
Pendant la première année, j'étais pleinement dans la phase de la Femme-Mère. Les temps "pour moi" étaient rares, d'autant que notre fille ne parvenait pas à dormir sans moi à ses côtés, de jour comme de nuit. Heureusement, mon conjoint, très présent depuis le début de la grossesse, m'a apporté un soutien sans faille chaque jour. J'ai ainsi pu tenir le coup à ce rythme.
Ménager de la place à la Femme en soi, une nouvelle organisation à inventer
A notre retour de voyage en mai 2018, mère depuis un an, j'ai commencé à avoir envie et besoin de faire de l'espace à la Femme-Individu. Mon projet de reconversion professionnelle ne demandait qu'à prendre forme. J'ai d'ailleurs donné naissance à la Femme-Thérapeute quelques mois plus tard, en octobre 2018.
Sur le papier, je voyais très bien comment faire de la place à toutes mes parts : Femme-Mère, Femme-Individu, Femme-Thérapeute, Femme-Amante. En pratique, c'était plus difficile.
Il nous aura fallu une année supplémentaire pour découvrir les leviers pour un sommeil heureux et autonome. En juillet 2018, peu après les deux ans de notre fille, avec notre aide, elle a découvert ses ressources pour dormir seule. Ce bond en avant a considérablement augmenté mon temps de Femme-Individu.
Jusqu'au confinement, nous avons trouvé un équilibre qui a permis de respecter nos temps de réalisations personnelles et les temps de vie de famille. Nous nous sommes répartis les journées et nous avons choisi de faire garder la petite une journée par semaine. Quoi de mieux pour nous souvenir ce que ça fait d'être un couple. Quoi de mieux pour retrouver ensuite le plaisir d'être, de nouveau, des parents.
Le confinement, cet accélérateur d'évolution
Avec le confinement, pour poursuivre nos activités, nous avons adapté notre organisation familiale : une demi-journée par parent. C'est en entendant ma fille et son père interagir sur ces quelques heures, que j'ai pris conscience combien elle était plus autonome avec lui qu'avec moi.
J'ai été remuée. Ça a réveillé en moi un mélange de souffrance, de colère que je traîne depuis trois ans. Des émotions intermittentes qui s’immiscent au milieu de la joie d'être mère. Sensation d'étouffer. Sensation d'être dépassée par les difficultés. Culpabilité de perdre patience. Culpabilité de demander du temps pour moi. Honte de ne pas être la mère qui sait et qui accompagne, en douceur, sa fille vers l'autonomie.
"Dans sa perfection, la vie est faite de remue-ménages :
émotions à libérer et fonctionnements délétères à transmuter"
Deux remarquables énergéticiennes m'ont aidée sur mon chemin d'évolution. Elles m'ont transmis des messages clairs sur les émotions à libérer, les croyances limitantes à transformer et les fonctionnements délétères à abandonner.
Il aura fallu presque deux mois pour que je m'y attelle. Deux mois pour que la coupe se remplisse et que les souffrances soient plus fortes que les résistances. J'ai eu le déclic un matin. Ma chance, c'est de pouvoir utiliser, sur moi, les outils des Méthodes PEAT que je propose en consultation.
Je suis partie de mon ressenti de l'instant. Ce sentiment d'être emprisonnée, ce sentiment d'être grignotée dans mon espace vital. Et progressivement, j'ai plongé en moi. Je suis descendue, strate après strate dans les contenus. J'en libérais un, le suivant remontait à ma conscience. Et soudain, comme à chaque fois, la magie de cet outil PEAT a opéré : le Non-amour a fait place à l'Amour. Et j'ai pu réconcilier ces pôles contraires en moi.
Ensuite, j'ai eu l'intuition de poursuivre "en circulaire". C'est utiliser le même outil dans un processus qui se rapproche des constellations familiales. J'ai proféré la phrase de transfert : "Je ne suis plus Yannick, Je suis Lill". Et je suis, en quelque sorte devenue ma fille - ou du moins, j'ai accueilli les parts en moi qui résonnent en elle. Le couple de dualités "Peur et Calme" a émergé. La fusion de ces polarités s'est faite toute en douceur.
J'ai senti un grand état de bien-être. La paix m'a amené au Pardon. Ce pardon qui panse toutes les blessures, ce pardon si nécessaire pour se libérer de la colère. Ce pardon prôné par Ho'oponopono.
Depuis ce matin-là, ma fille est beaucoup plus calme. J'ai remarqué que sa manière de m'adresser la parole avait changé, comme si la colère et la peur
ressenties avaient fait la place à autre chose. Il est trop tôt encore pour savoir si c'est seulement un concours de circonstance ou une transformation en profondeur. Peu importe à vrai dire. Je
n'ai pas entamé cette séance avec moi-même dans cet objectif. C'est le petit plus qui me rappelle encore une fois à quel point les Méthodes PEAT sont puissantes. De mon côté, je sens aussi un
changement. L'avenir me dira si cette séance aura été suffisante ou si d'autres seront nécessaires. Là encore, peu importe. Se déployer est le chemin d'une vie.
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