Si le harcèlement scolaire n'est pas un phénomène nouveau, ce sont ses formes qui ont changées. Prenant aujourd’hui aussi la forme de cyberharcèlement, les mots et gestes blessants ne sont plus seulement échangés dans la cour de récrée mais aussi sur Tik Tok, Instagram ou Twitch. En France les chiffres sont horrifiants, puisque près d’un enfant sur 10 en serait victime. Ils seraient donc des millions à souffrir en silence. Comment accompagner un enfant ou un ado à se reconstruire ?
Le harcèlement à l’école, un phénomène bien trop banal
Le constat est alarmant et les chiffres aussi. Toutes les études qui ont été menées sur le sujet dressent le même constat. En France, c’est un élève sur 10 qui est ou a été victime de harcèlement à l’école et un collégien sur 5 qui serait concerné par la cyber violence. Ce phénomène ne toucherait pas que la France, car selon l’UNESCO, plus de 30% des élèves dans le monde ont été victimes de harcèlement.
On distingue 2 types de harcèlement, le harcèlement modéré et le harcèlement sévère. On aurait tendance à croire que le harcèlement touche surtout les élèves des collèges et lycées, mais ce sont avant tout les élèves du CE2 au CM2 qui sont le plus touchés, 12 % en souffre dont 5% de harcèlement sévère. Mais le harcèlement, c’est quoi exactement ?
La dynamique du harcèlement scolaire
Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Au sein de l’école, ces violences sont le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège. Ce sont donc les pré-ados et les ados qui sont majoritairement touchés.
L’enfant harcelé peut être victime de violences aussi bien physiques (coups, claques, mais aussi gestes déplacés), de vol (racket) ou encore de contraintes (enfermements, empêchements…) que verbales (insultes, menaces…), émotionnelles (moqueries, humiliation, chantages, mises à l’écart) ou sexuelles (provocations, menaces).
Le harcèlement se fonde généralement sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques :
- L’apparence physique (poids, taille, couleur, type de cheveux, tenues vestimentaires etc)
- Le sexe et l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme)
- L’orientation sexuelle
- Le handicap (physique, psychique ou mental)
- Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement)
- L’appartenance à un groupe social ou culturel particulier
- La religion
- Des centres d’intérêts différents etc..
Comment identifier le harcèlement scolaire ?
Il est difficile pour les adultes de l’identifier car dans la plupart des cas, les harceleurs savent échapper à leur vigilance. Cependant, on distingue toujours trois caractéristiques dans les cas de harcèlement à l’école et il est possible d’identifier les enfants à risque afin d’exercer une vigilance supplémentaire.
La répétition : dans le cas de harcèlement, la violence est toujours répétée sur une longue période rendant la vie de l’enfant extrêmement difficile au quotidien.
Le rapport de domination est également imposé de façon insistante. Il y a un abus de pouvoir d’un enfant sur un autre. L’agression se fait d’un élève que l’on qualifiera de plus « fort » contre un élève plus « faible » ou ayant des difficultés à se défendre. Parfois, le harcèlement se fait également en groupe contre un élève isolé. Souvent aussi, ce sont les plus âgés qui s’attaquent aux plus jeunes.
L’intention de nuire : le « jeu » qui n’est pas forcément au départ malveillant, le devient lorsque le processus s’installe dans la durée. L’agresseur a l’intention délibérée de nuire même s’il prétexte presque toujours que c’est un « simple jeu » et que « c’est pour rire ».
Quels sont les signes qui doivent alerter les parents ?
Votre enfant souffre de phobie scolaire
La phobie scolaire est souvent intrinsèquement liée au harcèlement à l’école. Les enfants qui en sont touchés vont bien souvent développer des symptômes physiques ou somatiser des maladies pour ne pas aller à l’école. C’est le signe d’un profond et réel mal être. Un enfant qui développe une phobie scolaire aura des symptômes physiques importants en lien avec le stress (maux de ventre, maux de tête, eczéma, troubles alimentaires, pertes de mémoire et d’attention, difficultés à dormir).
Son comportement change, il s’isole
Pour les parents, ce n’est pas toujours facile à distinguer car au fur et à mesure que les enfants grandissent, ils se distancient de leurs parents et c’est bien normal. Cependant, si vous constatez que votre enfant perd l’appétit brutalement, s’enferme dans sa chambre, ne discute plus, il faut s’inquiéter. Ce brusque silence est probablement le signe que quelque chose ne va pas dans sa vie. Les résultats scolaires peuvent également chuter d'un coup, et les professeurs remarquer un comportement particulier (irritable, insolent, effacé). Si votre enfant est victime de harcèlement, il n'arrivera plus à se concentrer sur ses études.
Votre enfant est plus fatigué que d’habitude
Un autre signe qui doit alerter est l'hyper-vigilance. Un enfant qui est tout le temps aux aguets, comme s'il risquait d'être attaqué, va énormément se fatiguer. La fatigue de votre enfant s'exprimera par des problèmes de concentration, des troubles du sommeil, de l’anxiété et une irritabilité.
Des absences à répétition
Si vous constatez que votre enfant sèche les cours de manière régulière, cela peut être en lien avec une situation inquiétante. Plus de 25 % des absences au collège ou au lycée sont liées au harcèlement.
Des conduites autodestructrices voire suicidaires
Les cas de suicides chez les ados et pré-ados sont rares mais en nette augmentation. Certains signes peuvent venir alerter le parent de l’enfant harcelé. Il faut par exemple être attentif à ce que l’on interprète comme des « accidents » (chutes, membres cassés, etc.) mais aussi aux conduites à risque (alcool, drogues) ou à la recherche de certaines formes de mise en danger. Un ado harcelé peut aussi avoir tendance à recourir à l’automutilation.
Comment accompagner un enfant qui souffre de harcèlement scolaire ?
Lorsque vous avez identifié que votre enfant souffre de harcèlement scolaire, il vous faut l’accompagner afin qu’il retrouve plaisir à vivre et restaure sa confiance en lui.
Il est primordial en premier lieu de faire comprendre à votre enfant que vous êtes prêt à l’écouter et rassurez-le sur le fait que vous n’agirez pas sans son accord. Bien souvent, les enfants ne parlent pas car ils craignent une intervention des adultes qui selon eux pourrait aggraver la situation. Le fait que votre enfant sache qu’il peut aborder ses problèmes en toute confiance avec vous, lui offre déjà une ancre sécurisante.
Vous pouvez également essayer de lui faire prendre conscience du ridicule de l’attitude des harceleurs, en soulignant la lâcheté des attaques ou leur bêtise. Vous pouvez également lui expliquer que si cet enfant à cette attitude, c’est parce que lui-même n’arrive pas à gérer ses émotions et il s’en prend donc aux autres.
Si votre enfant souffre de phobie scolaire profonde, ne lui laissez pas entendre que l’objectif est le retour à l’école. Il vit une situation de mal-être profond et il doit savoir qu’il existe la possibilité d’étudier à distance. Le vrai but est de l’aider à surmonter sa peur et s’il y arrive, il pourra être scolarisé normalement.
Les Méthodes PEAT pour se libérer de l’expérience traumatique du harcèlement scolaire
Si votre enfant semble vulnérable et manque de confiance en lui, un accompagnement psychologique peut être utile. Les Méthodes PEAT sont particulièrement bien adaptées aux enfants et offrent de nombreux outils aux victimes d’expériences traumatiques.
Dans le cadre de harcèlement scolaire, les Méthodes PEAT vont permettre de libérer les scènes de violence entre le harceleur et la victime pour permettre à l’enfant de se libérer de la charge émotionnelle associées à l’ensemble de ces expériences violentes. Les Méthodes PEAT vont également permettre de travailler sur l’image dégradée que l’enfant se fait de lui-même suite au harcèlement et l’aider à retrouver confiance et assurance.
Parfois, nous effectuons un travail également sur les parents ayant vécu difficilement le fait que leur enfant ait été victime de violence.
Je vous reçois dans mon cabinet dans l’Aude à Quillan ou bien dans mon cabinet à Carcassonne à une heure de Toulouse. Je propose également le suivi thérapeutique en visio-conférence ou téléconsultation pour les personnes qui le souhaite.
Main dans la main, nous plongerons à l'origine du mal-être de votre enfant pour le libérer durablement. N’hésitez pas à me contacter pour toute demande d’information ou pour prendre RDV.
Quelle est la différence entre un psychopraticien et un psychologue ?
Les psychopraticiens et les psychologues sont des experts en aide relationnelle, mais leurs formations sont différentes. Les psychologues ont un diplôme universitaire, tandis que les psychopraticiens sont certifiés en thérapies brève. En tant que psychopraticienne en thérapies brève (Méthodes PEAT) et en aide relationnelle, je guide mes clients vers une libération émotionnelle, en travaillant sur les traumatismes, les chocs émotionnels et les croyances limitantes.